Cultural center - London Mist

Le projet touche la mise en place d'un centre culturel situer entre la Tower of London et la City. Londres ville Monde est l’un des acteurs majeurs de notre futur commun. Elle rassemble en son sein l'héritage et l'avant-gardisme de l'intellect qui en sont ses particularités et sa dynamique. La rencontre des deux est l'occasion de ne plus les opposer mais de les faire dialoguer. La tour de Londres offre l'espace d'interaction idéal à cette union d'un patrimoine et d'une culture contemporaine. l'émergence d'un lieu conscient des enjeux actuels - environnementaux, évolutifs et participatifs - prendera forme à partir de réalités immatérielles, les restituant sous forme de Mist. Symbole des échanges éphémères, il permettra d'établir l'ouverture vers les partages de cultures et de nouveaux échange dans un centre culturel et événementiel.

 

Données du projet

Lieu : Londres
Surface : 20 000 M2
Maître d’ouvrage : Fondation Willmotte
Equipe : Nuit뉘 architecture, William Langloisde Septemvill climatologie
Coût de la construction : 50 140 000 €ht
Intervenants sur le projet : Rémi HAUTIER, Thomas BONNENFANT 
Avancement : ESQ

Notice

Un nouveau paysage urbain

L’imaginaire se construit. La volonté du projet repose sur l’émulation culturelle, la trace du passé que Londres porte en elle. La qualité de vie, l’expérience urbaine, sont des atouts qu’elle doit préserver et renforcer. L’intervention a pour but de proposer de nouvelles façons d’entrevoir l’espace urbain. Elle signe la volonté de préserver les espaces communs, de les agrandir, d’en faire des espaces de rencontres où le partage peut être possible. Respectueuse des éléments passés, elle s’insère dans ces lieux afin d’en réveler tout le potentiel. L’expression prend pour appui la brume, MIST, qui s’infiltre dans l’espace, porteur de lumière. Cette dimension offre une interaction directe avec la personne, elle en comprend le sens et marque son imaginaire. Symbole de la dématérialisation, ce processus d’architecture est le support d’une nouvelle programmation culturelle au sein de la ville de Londres. Elle permet un accès facile à l’information culturelle et évenementielle par le biais de bornes interactives et de multiples espaces dédiés. Chacun peut alors s’informer et participer à l’élaboration d’une culture commune.

 

Interagir avec l’environnement

La forte urbanisation de Londres a un impact sur son climat. Les changements climatiques et la pollution atmosphérique sont des enjeux primordiaux auxquels les agglomérations doivent apporter des réponses. En référence, New York est un exemple de plan d’actions et Londres (Greater London Authority -GLA- 2008) propose en 2008 un Plan Climat transversal à la santé, aux transports et aux bâtiments. London Mist participe à l’amélioration de la qualité de l’air et de la gestion de l’eau afin d’éviter à long terme les risques naturels qui concernent la ville de Londres, dont les principaux sont la canicule, la sécheresse et les inondations. L’intervention porte principalement sur la gestion de l’eau, la rendre visible afin de sensibiliser les consciences sur les changements climatiques en cours. La conservation de la végétation existante et la mise en eau partielle des douves participent à l’amélioration d’un climat tempéré au cours des différentes périodes de l’année. Quant à l’architecture qui se développe dans la pente, elle profite des apports solaires par l’ouverture directe de ses espaces sur l’extérieur, d’un confort calorifique apporté par un système de géothermie et d’une récupération des eaux pluviales pour une redistribution des ressources là où ellessont utiles (sanitaire,arrosage,...). Ainsi London Mist, les espaces ouverts, perméables et végétalisés sont des espaces où le phénomène de brume prend forme. Ils fonctionnent comme des îlots de fraîcheur au sein de la densification urbaine. Leur rôle permet de réduire le risque de «surchauffe» du milieu urbain, de rafraîchir l’air ambiant qui pourra se propager dans les rues et les boulevards urbains.

 

Greffe et perception
Le contexte immédiat de la Tour de Londres se distingue par un espace très urbanisé d’un côté et un espace ouvert en eau, la Tamise, de l’autre. Ces limites franches sont reliées par un espace dégagé, Tower Hill, qui offre une intéraction possible entre ces deux milieux. Suivant les forces des vents dominants, l’édifice que nous proposons s’élève du sol et se dissipe graduellement afin de créer des cheminements et des connections visuelles entre ces deux entités. Les accès principaux de la Tour de Londres par la Tour du Milieu, se font aux extrémités de cet espace central, Tower Hill. Au nord, La Lower Thames street est un axe majeur de circulation sur lequel la place du piéton est en second plan. Le projet souligne cette confrontation des vitesses de déplacement, en proposant la mise en place d’un traitement de sols plus clair signalant la proximité accrue de déplacements doux. Ce traitement de sols vient structurer l’espace du piéton et fracturer la monotonie du circuit autoroutier en apaisant l’ambiance de conduite. Au sud, une passerelle joint le niveau des murailles à une tour fixe dont deux passerelles inclinées desservent l’embarcadère. C’est en articulant la position fixe de la passerelle avec la tour que cela permet l’ouverture des descentes historiques pour accéder à la plage en partie basse. La gestion de l’ensablement est contrainte par un endiguement en pierre brute formant une promenade submersible surmontée par des mâts rythmant le parcours et signalant sa présence à la navigation. Le programme se greffe par l’idée de brume et par les déroulements cognitifs qui donnent sens aux qualités spatiales qui en découlent. Un jeu d’émergences et de filtres devient possible par une nébulosité de cubes, qui se dissipent afin de distinguer les accès aux services mis en place.


Participation Constructive
Le projet s’articule autour deux notions: une architecture construite qui permet de créer les espaces nécessaires à la fonctionnalité d’un centre culturel et évenementiel, et une enveloppe qui en fait l’unité. La première s’appuie sur le mode de construction des bâtiments marins. Les planchers sont alvéolaires à l’image des coques de bateaux en acier, ce qui permet d’obtenir des portées plus importantes entre chaque point porteur et d’obtenir une stabilité aux efforts mécaniques. Ils sont soutenus et traversés par des mâts qui délimitent les espaces intérieurs et émergent en partie haute. Ils fonctionnent comme signal du projet et assurent le maintien des éléments de brume garantissant la cohésion de l’ensemble. Ces éléments cubiques sont des éléments qui matérialisent la participation à l’inverse de la structure immuable du bâtiment. Leur dimension est 22,5cm de côté, dont les multiples : 45, 90, 112,5cm proposent des dimensions usuelles. Chaque cube est composé d’un monobloc, dont les données structurelles qui le forment sont de deux provenances. La structure primaire est le cadre d’une expression participative algorithmique tirant des lignes de section plus fines entre les arêtes primaires.